Avec le soutien de

« Psychiatrie, l’autre krach sanitaire »

Depuis un an qu’elle est entrée dans nos vies, la pandémie de Covid-19 a causé de nombreux dommages collatéraux, parmi lesquels la situation psychologique et psychiatrique en France. La prévalence des troubles mentaux a doublé en France, touchant en particulier 29 % des jeunes de 15 à 24 ans. Pire, un Français sur cinq a songé à se suicider. Si la crise sanitaire n’a fait qu’aggraver un phénomène pré-existant, elle a aussi permis de jeter une lumière crue sur l’ampleur de la fragilité du système de santé français. Avant l’épidémie, un Français sur cinq souffrait de pathologies mentales. Or 40 à 60 % des malades seulement sont pris en charge. Huit à dix ans s’écoulent en moyenne entre les premiers symptômes et le dépistage des troubles. Problème d’accueil, manque de structures et de moyens, défaut de soins envers les personnes en grande précarité (…), la psychiatrie française est la grande malade de tout le système de soin national.

« La psychiatrie française reste victime de la peur qu’inspirent les troubles mentaux, de la stigmatisation des malades et de leurs proches, de la conviction erronée qu’ils ne peuvent être soignés alors que 67 % des personnes atteintes de dépression guérissent. Elle souffre d’abord de l’insuffisance chronique, de la médiocre qualité, de l’hétérogénéité et des inégalités territoriales de l’offre de soins« , explique Nicolas Baverez, avocat et essayiste.

Article à retrouver en intégralité sur lefigaro.fr

Lire l’article